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Censure / Censorship

Informations
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      Texte

      Censure

      Au massacre de mes mots

      On arracha la tête de la dernière ligne

      Et le sang  comme l’encre  prit la feuille à la gorge

      C’est la mort qui se couche sur la page

      Et la vie      une fenêtre restée ouverte   une pierre la tua

      Un nouveau fusil a tourmenté le monde

      Et moi  telle une marchandise je suis exporté aux portes de cette rue

      Je suis toujours cette petite chambre qui quitta la maison

      Dans ma vie comme mon stylo je suis la mère des lignes de cette page

      Les mains du chat sont dansantes

      Pour faire courir le rat

      A la recherche d’un trou déjà pris

      A la suite de la leçon d’école

      Je ne suis plus Darâ de Sarah amoureusement

      Je suis en train de faire mon nouveau devoir

      Barrez-le 

      Et dans la fille qui à la fin de ce poème tombe par terre

      Bâtissez une maison

      Pleine de portes avec des plaies ouvertes

      Et entre les côtés de la mort

      Comme une chambre qui s’en alla de cette maison devint heureuse

      Une fille voulant m’approprier

      Jetant des grains dans sa voix         s’approchant m’attirant

      Et au couvent de son corps

      Se tournant          tournant  encore derviches mes yeux

      Combien les yeux

      Ces fosses vides

      Au jeu de deux humains ont mille mains

      Combien de ce côté de l’existence où je suis je suis de l’autre côté

      Tout le monde est l’Iran

      Maux - père   maux - mère  mon maux - frère

      Pire que des maux je suis

      Écrire est plus infertile que moi

      Et Londres avec un temps bariolé encore

      Attend sœurement

      Pour que la mort s’allonge sur mon corps

      Pour que la vie me tue encore.

      Pour le poète dont les mots font la queue     mon cœur se déchire

      Pour le moineau dont les chants sont coincés dans la gorge

      Pour le repos du corbeau n’ayant pas de fil aérien 

      Pour moi-même

      Quittant la maison comme l’électricité

      J’étais quelqu’un

      J’ai fait l’idiot je suis devenu poète !

      Censorship

      Translator: Abol Froushan

      In the massacre of my words

      they’ve beheaded my last line

      and blood        ink like           is hitting on paper

      there’s death   stretched over the page

      and life           like a window ajar      shattered by a rock

      a new gun has finished off the world

      and I   imported goods like through this alley’s doors

                  am still the very meagre room that emigrated

      I in my life who am pen like to the lines of this meagre page  am mother

      The cat’s paws are still prancing

      to scare the mouse

      running for the hole they filled

      In pursuit of the lesson I did at school

      I’m no longer Jack the lover to my Jill

      I’m doing my new homework

      You cross it out

      And in the girl who will tumble at this poem’s end

      build a house

      filled with a door open like a wound

      and from in-between the edges of death

      like a room gone from this house       lived happily

      a girl    who wanting to make me her own

      would throw morsels in her voice      to tease me over

      to the temple of her body

      for my eyes to keep whirling and whirling    to make a Dervish of me again

      How the eyes

      these empty sockets

      in between the love making of two are thousand handed

                  How this side of being where I am is all the more other-sided in Iran

      Fathurt            mothurt           my brothurt!

      My condition is more critical than hurt

      writing’s more emasculated than me

      and London    with its hair highlights of a weather is still

      sisterly awaiting

      Death to stretch over my body

      for life to kill me again

      My heart is bleeding   for the poet whose queue of words is getting longer

                                         for the branch less sparrow who’s swallowed its twitter

                                         for the restitution of a crow with no overhead wire

                              for myself

                  gone from the house   like electricity

      I was somebody

                                         Did the foolish thing became a poet!

      Abdolrezaei Ali
      Shahrjerdi Parham
      Shahrjerdi Parham masculin
      Wormser Gérard masculin
      Censure / Censorship
      Abdolrezaei Ali
      Département des littératures de langue française
      2104-3272
      Sens public 2009-07-01
      Chroniques iraniennes