Cet article se veut exploratoire en deux temps : une piste de réflexion sur l’impact du numérique sur les sciences humaines, et une lecture de l’essai Le nénuphar et l’araignée de Claire Legendre, publié le 4 février 2015 chez Les Allusifs. Comme le soulignaient récemment Michael Sinatra et Stéfan Sinclair dans leur éditorial du dossier intitulé « Repenser le numérique au 21ème siècle » (Sinatra et Sinclair 2015), c’est un poncif que de souligner que le numérique a envahi toutes les sphères de la production et de la diffusion des connaissances, tout comme il a envahi toute la structure de la société. L’ensemble des expertises et des activités autour des usages, des documents et des cultures numériques qui ont été développés au cours des vingt dernières années ne cesse de prendre de l’ampleur dans toutes les disciplines du savoir. Le numérique provoque un réagencement des dispositifs de production, d’analyse et de diffusion de la connaissance et des contenus en littérature, en communication, en histoire de l’art, et ce, en s’appuyant sur une expertise de haut niveau dans les sciences de l’information et l’informatique. Historiquement, la tradition documentaire a privilégié la stabilité, insistant sur la fixité, la permanence et l’intégrité des contenus, mais le Web remet l’accent sur le flux, la dynamique des échanges et la mutabilité des contenus. Avec le changement des supports ; des mécanismes de visibilité, d’accessibilité à l’information et de circulation des contenus et des modalités de publication, et comme Michael Sinatra et Marcello Vitali-Rosati l’explorent dans leur introduction de la collection d’essai Pratiques de l’édition numérique (Eberle-Sinatra et Vitali-Rosati 2014), c’est l’ensemble de notre rapport au savoir qui se trouve ainsi remis en question. Notre première hypothèse est qu’il est donc nécessaire de jeter les bases d’une théorie et d’une pensée du numérique, comme de poursuivre et de favoriser l’implémentation de nouveaux outils de recherche conçus par et pour les humanités, en lien direct avec les questions d’édition, de diffusion, d’encodage, de fouille, de curation, ou encore de visualisation et de représentation des données textuelles, sonores et visuelles.
Cet article se veut donc une première piste d’exploration de l’usage de ces nouvelles possibilités pour la littérature québécoise. Le dernier ouvrage de Claire Legendre, Le nénuphar et l’araignée, a déjà reçu un excellent accueil par le public (numéro un des ventes au Québec dès sa première semaine), ainsi que par les critiques, dont, pour citer un des comptes rendus les plus élogieux, celui de Guylaine Massoutre publié dans Le Devoir le 7 février 2015 :
En trente-cinq brefs chapitres, très enlevés, mi-drolatiques mi-catastrophiques, la romancière détaille l’assaut des peurs qui font le défi de l’acteur, tandis que le pire, pressenti illusoirement, se transforme en réalité menaçante.
Des fantasmes, on passe sur un autre plan, celui du réel frappant de plein fouet. Bienvenue sur la scène du crime qui, d’une manière moliéresque, poussée dans les avenues d’un caractère, sollicite les avancées de la médecine contemporaine. Le livre est brillant, illustré d’anecdotes savoureuses et pathétiques, petit bijou d’autocritique qui décape l’angoisse avec une vigueur épatante (Massoutre 2015).
Nous aurions des choses à dire sur l’ouvrage, mais au risque de frustrer nos lecteurs, nous souhaitons prendre ce texte comme le point de départ d’une réflexion en cours sur le lien entre les éditions critiques savantes et les versions électroniques des livres de fiction non édités par des chercheurs. Pour ceux qui n’avaient pas lu attentivement le début de notre article, ou ceux qui se sont empressés d’aller sur le site d’Amazon pour s’acheter une version Kindle dès la lecture des premières lignes, Le nénuphar et l’araignée n’est disponible qu’en version papier : notre première lecture de cet ouvrage fut donc « à l’ancienne », comme nous ne lisons presqu’exclusivement sur notre iPad depuis quatre ans, avec un bon crayon à mine à la main pour faire quelque chose qui ressemble à cette image à travers les cent pages de l’œuvre :
L’exercice fut assez éclairant à plusieurs égards pour nos propres angoisses de prise de notes, de soulignage intempestif, et surtout vu notre difficulté à lire d’une main (non, ce n’est pas ce que vous pensez), pendant que nous cherchions de l’autre des références sur notre iPad tout au long de notre lecture. Curiosité fâcheuse ou défaut d’une habitude de lecture critique de notre part ? Probablement. C’est peut-être aussi ce que Legendre suggère quand elle écrit dans le chapitre intitulé « Viol 2 » :
Lire avec un stylo à la main n’est pas lire vraiment. C’est demeurer actif en face d’un texte que l’on domine, quelle que soit sa qualité, on est hors du texte, juché au-dessus, il vous pénètre mais vous avez mis votre capuchon : quelle que soit l’émotion qu’il suscite, et il peut en susciter de très fortes, vous êtes « armé » : muscles gainés, les coups de poing dans le ventre ne sont pas indolores mais ils ne présentent pas de danger (Legendre 2015, 94).
Afin de contraster une première lecture identique à tous les autres lecteurs, et afin de nous fournir des possibilités que nous continuons d’explorer, Legendre a eu la gentillesse de demander à son éditeur la permission de nous envoyer un PDF de son œuvre, à des fins de recherche seulement.
Notre deuxième lecture sur écran ressembla à la première, avec une plus grande rapidité de consultation par copier-coller de cinéastes ou d’ouvrages mentionnés. L’accès au texte nous permit aussi d’explorer le texte par le biais d’outils de fouille de texte. Ces derniers permettent de jolies visualisations, tels un Word Cloud avec lequel nous sommes maintenant tous familiers, et quand nous disons « tous », nous parlons aussi du grand public, puisqu’un journal comme le New York Times les utilise sur son site depuis plusieurs années maintenant. Voici le résultat pour Le nénuphar et l’araignée :
Évidemment, vous nous direz que d’avoir les mots « j’ai peur » écris en gros caractères n’est pas exactement surprenant pour un ouvrage qui s’intéresse aux peurs, pour citer la quatrième de couverture : « Entre essai et récit, Le nénuphar et l’araignée explore les mécanismes, les sources, les symptômes de l’angoisse, de sa forme la plus intime à la plus ordinaire ».
Une autre visualisation confirme aussi que les mots « j’ai peur » sont bien les plus fréquents dans l’ouvrage :
Nous trouvons ainsi 72 occurrences de « j’ai peur », mais le mot « vie » n’est pas loin derrière (présent 58 fois dans l’ouvrage) et surtout, « j’ai peur » apparaît 18 fois (soit donc un quart des cas) sur la toute dernière page du livre :
Une analyse plus détaillée de l’œuvre en utilisant un algorithme de modélisation thématique (Blei et Lafferty, Topic Models. In Text mining : classification, clustering, and applications, dans Srivastava et Sahami 2009, 71‑93) nous permet d’en identifier les principaux thèmes plus spécifiques :
Thème 1 : Poitrine, douleur, maladie, savoir, symptôme, mal, croire
Thème 2 : Mourir, vie
Thème 3 : Homme, jeune, croire, aimer
Thème 4 : Peine, mort, corps
Thème 5 : Grand-mère, souvenir, aimer, père, peur, seul
Thème 6 : Vouloir, dire, pouvoir, regarder, penser, mal
Thème 7 : Donner, amour
Thème 8 : Heure, peur, vieux, fumer
Thème 9 : Écrire, vie, sens, force, vivre, jeune, livre
Thème 10 : Arriver, lire, devenir
Notre lecture numérique avec un texte vierge, par exemple sans soulignement partagé de la communauté des lecteurs sur Amazon (une option qui permet de voir non seulement les passages soulignés par d’autres lecteurs, mais aussi de découvrir le nombre de fois qu’un passage fut souligné par d’autres) ou la possibilité de partager avec un cercle encore plus grand nos passages préférés sur différents réseaux sociaux, nous amena surtout à réfléchir à une édition enrichie de ce livre. Cette version serait dans les mêmes lignes conceptuelles que celles mises en avant dans la collection « Parcours numériques », codirigée par Michael Sinatra et Marcello Vitali-Rosati, soit d’avoir
une version numérique qui n’est pas la simple transposition du livre papier. L’espace numérique est utilisé pour augmenter l’édition « traditionnelle » (avec des contenus supplémentaires, liens, images, etc.), pour créer des dynamiques de recherche ouverte autour de chaque projet (possibilité de discussions entre chercheurs et lecteurs, échanges et débats) et pour laisser chaque projet ouvert aux mises à jour (qu’elles soient bibliographiques ou de contenu) (Eberle-Sinatra et Vitali-Rosati 2014).
Éditer un livre comme Le nénuphar et l’araignée dans cette perspective en ferait bien sûr une édition critique numérique, ce qui lance maintenant de nouveaux défis à la recherche scientifique. Le numérique est en effet en train de remodeler l’ensemble du processus de production du savoir, de validation des contenus et de diffusion des connaissances. Aussi, il est plus pertinent de parler désormais d’éditorialisation, à savoir, pour citer la définition de Marcello Vitali-Rosati :
l’ensemble des dispositifs qui permettent la structuration et la circulation du savoir. Ce terme désigne donc ce nouveau processus qui fait interagir des contenus (ou des ressources), un environnement technique (le réseau, les serveurs, les plateformes, les CMS, les algorithmes des moteurs de recherche), des structures et formats (l’hypertexte, le multimédia, les métadonnées), et enfin, des pratiques (l’annotation, les commentaires, les recommandations via réseaux sociaux) (Vitali-Rosati 2014).
Il est aussi important de souligner, comme le fait Hélène Beauchef dans son article « Concevoir un projet éditorial pour le Web » qu’
[u]n projet éditorial conçu pour le Web est un projet ouvert, nécessitant un travail d’éditorialisation constant. Un site ‘’clos’’, aux contenus figés, est en effet destiné à plonger dans l’oubli : celui des internautes comme celui des robots d’indexation des moteurs de recherche, qui ne viendront plus le visiter. Les objets éditoriaux se transforment, les habitudes de lecture et de consultation aussi ; il en est de même, par conséquent, pour le métier de l’éditeur (Hélène Beauchef, « Concevoir un projet éditorial pour le Web », dans Eberle-Sinatra et Vitali-Rosati 2014, 219).
Nous notons qu’une édition critique est généralement entendue comme une édition savante d’un document, accompagnée d’annotations, de commentaires et d’autres matériaux jugés opportuns par l’éditeur. La nature même des éditions critiques a subi des changements majeurs avec l’explosion des données et la transformation des savoirs, et ce, tant au plan de la quantité d’information disponible que de la manière de la représenter, comme le notent Claire Clivaz et Dominique Vinck dans leur introduction d’un numéro spécial de la revue Les cahiers du numérique intitulé « Des humanités délivrées pour une littératie plurielle » :
Aujourd’hui, les technologies numériques se présentent comme des évidences qui, de surcroît, modifieraient nos formes et pratiques culturelles. Mais elles donnent surtout à penser car, au-delà de l’évidence de leur développement, se pose la question de leurs spécificités techniques et épistémiques (Clivaz et Vinck 2014, 10:14).
Avec nos collègues impliqués dans le Groupe de Recherche sur les Éditions critiques en contexte Numérique, nous soutenons qu’une plateforme du savoir à l’ère du numérique, en particulier quand elle donne accès à une ou à des éditions critiques de différentes natures, doit pleinement intégrer les fonctions de découverte, de lecture, d’organisation, d’analyse et de partage (réseaux sociaux) grâce à une interface conviviale et accessible à tous. Ce travail ne peut être entièrement laissé entre les mains d’un concepteur d’interface utilisateur, mais doit impliquer des chercheurs universitaires, spécialistes du contenu disciplinaire mis en ligne. En effet, l’utilisateur doit pouvoir constituer de façon souple des corpus de tailles variables, afin d’en étudier les tendances et les particularités, ou afin de pouvoir les comparer à d’autres corpus. Ce ne sera qu’à partir de ce moment que nous pourrons envisager la possibilité de mieux faire ressortir le savoir enfoui et latent dans l’immense collection de publications issues des humanités. Par ailleurs, dans le contexte francophone, il y a encore plus de travail à faire pour créer et donner un accès convivial à de telles ressources, tandis que dans le monde anglophone, des outils et des pratiques plus avancés (de « data mining », ou de « distant reading », par exemple) commencent à devenir plus accessibles aux chercheurs qui n’ont pas des connaissances informatiques très pointues.
Nous retournons à l’ouvrage de Legendre et proposons de prendre trois brefs exemples en forme de conclusion ouverte pour imaginer un nouveau type de lecture du Nénuphar et l’araignée si nous arrivions à convaincre l’auteure (et elle, à son tour, son éditeur) de réfléchir à la forme qu’une telle édition pourrait prendre. Cette édition pourrait être préparée par un éditeur « traditionnel », c’est à-dire un universitaire, ou quelqu’un de cette nouvelle catégorie de « Professional Amateur », comme l’avait présentée négativement, en premier lieu, Andrew Keen dans son ouvrage The Cult of the Amateur : How blogs, MySpace, YouTube, and the rest of today’s user-generated media are destroying our economy, our culture, and our values (Keen 2007) mais dont l’impact positif est mis plus en avant dans la collection d’essais sous la direction de Florence Millerand, Serge Proulx et Julien Reff : Web social : Mutation de la communication (Rueff, Millerand, et Proulx 2010). Un autre article que celui-ci pourrait aussi être dédié à l’idée d’une construction semi-automatisée d’une édition électronique basée sur un algorithme qui prendrait en compte les « J’aime » sur Facebook, les références Twitter, les passages soulignés sur Kindle, etc.
Si on veut prendre l’exemple d’une édition avec un éditeur « traditionnel », commençons par le 4ème chapitre du livre, intitulé « Le roman » (dont nous avons inclus plus haut une photo de l’ouvrage papier) qui mentionne Stendhal et son fameux (du moins pour des littéraires) concept de la cristallisation. Une approche assez convenue d’annotation de contenu dans un contexte numérique nous encouragerait donc à insérer d’abord une photo de Stendhal puis, pour faire appel à la communauté d’intelligence collective de Wikipedia, un autre lien :
Il est bon de souligner qu’outre la forme de validation ouverte des contenus dans Wikipedia, ils ont aussi l’avantage de pouvoir être mis à jour et échapper ainsi à la contrainte de la fixité du papier. Nos deux autres exemples viennent du 18ème chapitre. C’est le seul qui contient une note de bas de page, marque par excellence de contenu à tendance académique, après la phrase « En lisant le mémoire de Fanie » :
Ce renvoi pourrait donc être complémenté par la notice du site de notre bibliothèque (qui montre au passage une erreur de date dans le texte publié par rapport au dépôt institutionnel – nous ne pouvions retenir notre chapeau d’éditeur qui voulait faire une note de bas de page sur cette note de bas de page). Avec une ressource en ligne, on pourrait mettre le descriptif et le fichier PDF (ce dernier est en fait sous embargo pour cinq ans, mais le renvoi pourrait être fait dès maintenant).
Le 18ème chapitre dont nous vous parlons est aussi un des deux seuls chapitres sur les 35 qui composent l’ouvrage à avoir comme titre une citation (l’autre étant une citation de la pièce de Beckett Fin de partie, au 27ème chapitre). Il s’intitule « Seul ce que j’ai perdu m’appartient à jamais » (Miossec). Ce titre est la première phrase de la chanson qui ouvre le septième album de Miossec, un chanteur français qui fête ses vingt ans de carrière cette année. L’album s’intitule Finistériens et est paru en 2009 :
Une image vaut, comme tout le monde le sait, mille mots, mais une édition en ligne permettrait aussi d’entendre cette chanson et/ou d’en regarder le clip.
La question du paratexte numérique sur laquelle travaille Nadine Desrocher (Apollon et Desrochers 2014) soulève bien sûr d’autres questions que nous n’avons pas le temps d’aborder, mais une d’entre elles concerne la transcription d’annotations analogiques uniques, comme celle-ci :
Nous terminons avec une image de la version papier, rendue encore plus unique par la dédicace de l’auteure, pour repenser à notre point de départ, soit nous demander comment nous lirions Le nénuphar et l’araignée à l’ère du numérique, c’est-à-dire comment nos réflexes de lecture (linéaire et fragmentée) et d’annotations (individuelles ou partagées) font face au papier, poussent les marges de l’ouvrage pour potentiellement le reconcevoir hors livre. Sans donner de réponse définitive, nous pouvons conclure que la dimension hypertextuelle s’acharne à s’inscrire là où elle n’est pas présente et à hanter, si ce n’est l’ouvrage lui-même, les lecteurs que nous sommes, déjà en proie à nos propres peurs dans cette exploration littéraire de certaines angoisses de la vie de Legendre.
Bibliographie
Apollon, Daniel, et Nadine Desrochers. 2014. Examining paratextual theory and its applications in digital culture. Advances in human and social aspects of technology (AHSAT) book series. Hershey, États-Unis: Information Science Reference. http://search.ebscohost.com/login.aspx?direct=true&scope=site&db=nlebk&db=nlabk&AN=752443.
Clivaz, Claire, et Dominique Vinck. 2014. Les humanités délivrées. Vol. 10. Les Cahiers du numérique 3. Paris, France ; Cachan, France: Hermès ; Lavoisier.
Eberle-Sinatra, Michael, et Vitali-Rosati, Marcello. 2014. Les pratiques de l’édition numérique. Parcours numériques. Montréal, Canada: Presses de l’Université de Montréal. http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/pratiques-de-ledition-numerique.
Keen, Andrew. 2007. The cult of the amateur: how blogs, MySpace, YouTube, and the rest of today’s user-generated media are destroying our economy, our culture, and our values. New York, États-Unis: Doubleday.
Legendre, Claire. 2015. Le nénuphar et l’araignée. Les Allusifs 109. Montréal, Canada: Les Allusifs.
Massoutre, Guylaine. 2015. « Le pire est toujours certain ». Le Devoir. http://www.ledevoir.com/culture/livres/431024/le-pire-est-toujours-certain.
Rueff, Julien, Florence Millerand, et Serge Proulx. 2010. Web social : mutation de la communication. Bibliothèque numérique canadienne. Québec, Canada: Presses de l’Université du Québec. http://site.ebrary.com/lib/umontreal/Doc?id=10388679.
Sinatra, Michael E., et Stéfan Sinclair. 2015. « Repenser le numérique au 21ème siècle ». Sens Public, février. http://www.sens-public.org/article1090.html.
Srivastava, Ashok, et Mehran Sahami, éd. 2009. Text Mining: Classification, Clustering, and Applications. Boca Raton, États-Unis: CRC Press. https://www.crcpress.com/Text-Mining-Classification-Clustering-and-Applications/Srivastava-Sahami/p/book/9781420059403.
Vitali-Rosati, Marcello. 2014. « Qu’est-ce que l’éditorialisation ? » BlogPost. Culture numérique. http://blog.sens-public.org/marcellovitalirosati/quest-ce-que-leditorialisation/.